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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 09:34

 

La déficience en vitamine D est désormais reconnue comme une véritable pandémie affectant surtout les pays de l'hémisphère Nord. Plus on s'éloigne de l'équateur, plus la fréquence de certaines maladies augmente. Ces maladies, comme la sclérose en plaques, le diabète de type 1, l'autisme ou même certains cancers, ont en commun d'être corrélées à une déficience en vitamine D.

 

En France, d'après les derniers chiffres d'une étude publiée en avril 2012, 80 % des adultes manquent de vitamine D, et même 90 % au sortir de l'hiver !

 

« Il s'agit certainement de la carence nutritionnelle la plus courante et probablement du problème médical le plus courant dans le monde » (Dr Michael F. Holick, Université de Boston, 2010)

 

« Cela a pris près d'un siècle pour comprendre que le rachitisme dont souffraient les enfants dans les pays industrialisés de l'hémisphère Nord était dû à une carence en vitamine D, et cela a pris presque un autre siècle pour réaliser qu'en fait toutes les tranches d'âge, dans ces mêmes pays, étaient concernées par le manque de vitamine D » (Charles Pierrot-Deseilligny et Jean-Claude Souberbielle, spécialistes français de la vitamine D, 2011)

 

« Des taux anormaux de vitamine D sont associés à toute une palette de maladies, y compris le cancer, l’ostéoporose et le diabète, ainsi que des troubles cardiovasculaires et auto-immuns » (Dr Richard Kramer, Université McGill, 2010)

 

« La carence en vitamine D est liée à l’ostéoporose, à l’asthme, aux maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques et les maladies inflammatoires de l’intestin, au diabète, à une perturbation du fonctionnement musculaire, à la résistance à la tuberculose et à la pathogenèse de types précis de cancer » (Société canadienne de Pédiatrie, 2007)

 

« Puisque l'insuffisance en vitamine D existe chez la plupart des gens habitant les pays de moyenne ou haute latitude, puisque la supplémentation en vitamine D pourrait avoir de multiples actions préventives, puisqu'elle est à la fois peu coûteuse et sûre (...), une telle supplémentation devrait donc être médicalement organisée sans plus tarder afin de traiter tous les sujets actuellement en manque, qu'ils soient patients ou « normaux ». » (Charles Pierrot-Deseilligny et Jean-Claude Souberbielle, 2011)

 

En 2008, une étude menée auprès de vétérans de l'Armée américaine a montré que les individus carencés en vitamine D avaient des frais annuels de santé 39 % supérieurs à ceux d'individus ayant un taux de vitamine D correct. En 2009, une autre étude tout à fait sérieuse a évalué à 187 milliards d'euros par an le coût économique de l'épidémie de déficience en vitamine D en Europe ! Il n'est donc plus tenable d'ignorer l'importance capitale du « facteur D », tant d'un point de vue sanitaire que financier.

 

 


Didier Le Bail

www.naturopathe-vincennes.sitew.com

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 11:07

 

Il existe un certain nombre de substances naturelles photoprotectrices, parmi lesquelles l'astaxanthine, le lycopène, le bêta-carotène, les proanthocyanidines, le resvératrol, les oméga 3... et la vitamine D !

 

   

Aussi étonnant que cela puisse paraître, des témoignages recueillis ici et là ont amené certains à formuler l'hypothèse que la vitamine D contribuait à améliorer la tolérance de la peau à l'exposition solaire, à mieux la protéger contre les dommages liés à cette exposition. Or, l'année dernière, une étude scientifique conduite sur modèle animal a confirmé cette hypothèse, démontrant que le dérivé actif de la vitamine D protégeait contre les dommages causés à l'ADN par les rayons UV. Chez des souris soumises à un rayonnement UV, ce dérivé actif est en effet parvenu à inhiber la carcinogenèse cutanée et par voie de conséquence, le développement de carcinomes (Dixon, Cancer Prev Res (Phila), 2011 Jul).

 

 

Avant la publication de cette étude, j'avais déjà eu l'occasion de lire des témoignages comme celui du Dr Cannell, administrateur d'un site américain de référence sur la vitamine D, relatant qu'un ami sportif, adepte du rafting, avait pris des doses importantes de vitamine D durant plusieurs semaines avant de descendre une rivière. Cette personne avait une peau claire. Or, suite à la cure de vitamine D, et pour la première fois de sa vie, sa peau n'avait pas brûlé lors du rafting !

 

Une dame avait également écrit au Dr Cannell pour lui dire qu'elle confirmait complètement ses propos antérieurs sur la capacité de la vitamine D à améliorer la tolérance au soleil. Avant de se rendre dans les Caraïbes, à l'occasion de ses congés, cette dame à la peau claire avait pris une dose journalière de vitamine D pendant environ 9 mois. Résultat : sa peau avait beaucoup mieux « résisté » au soleil. Certes, quelquefois, des rougeurs cutanées étaient apparues, mais pour le lendemain, elles avaient disparu.

 

 

Je ne peux également m'empêcher de citer l'exemple d'Evelyne, mon épouse, qui, dans le but d'optimiser son taux sérique de vitamine D, a pris un peu plus de 3000 UI par jour pendant de nombreux mois. Les effets de cette cure se sont notamment manifesté au niveau cutané. Auparavant, dès qu'elle commençait à s'exposer prudemment au soleil, sa peau claire rougissait rapidement et systématiquement, alors que là, ce ne fut plus le cas. Pour elle, l'été 2011 fut ainsi le premier été où elle n'eut à subir aucun coup de soleil, juste un petit érythème sur une partie de peau nouvellement exposée, mais sans que cette partie de peau ne devienne sensible et se mette à peler. Bref, elle a vraiment eu le sentiment d'un avant et d'un après. J'ajouterai qu'elle prenait aussi depuis une bonne année 6 g par jour de spiruline, une micro-algue qui, en raison de la richesse de sa composition, peut être qualifiée de super aliment. Or, à mon sens, il ne faut pas exclure une synergie d'action entre spiruline et vitamine D, tant la spiruline contient de nombreux micro-nutriments (caroténoïdes, zinc, SOD, vitamines du groupe B...) destinés, entre autres, à nourrir et protéger la peau.

 

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 12:06

 

Les médias se sont emparés des résultats d'une étude française publiée par l'Institut de Veille Sanitaire dans son Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire du 24 avril. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 1587 adultes à partir des données de l'Étude nationale nutrition santé (ENNS, 2006 – 2007). Il en ressort que 4 adultes sur 5 souffrent d'un déficit en vitamine D !

 

La bonne nouvelle, c'est que la médiatisation de cette étude auprès du grand public va permettre à ce dernier de prendre un peu plus conscience de la réalité de l'épidémie de déficience en vitamine D. Par contre, force est de reconnaître qu'elle ne révèle absolument rien que l'on ne sache déjà. À vrai dire, de très nombreuses études épidémiologiques ont déjà été publiées un peu partout dans le monde. Celle-là n'est que l'énième d'une longue série qui atteste, sans ambiguïté aucune, que la vitamine D est bien le nutriment dont on manque le plus, surtout dans l'hémisphère Nord. Pour ce qui est de la France, une étude comparable publiée en 1997 avait déjà montré que 78 % des adultes souffraient d'un déficit en vitamine D. Rien de nouveau sous le soleil, donc... Mais une chose est désormais sûre : le temps n'est plus à l'analyse, à la discussion, à la controverse. Stop ! Place à l'action, tant au niveau individuel que collectif (autorités sanitaires, médecins, dermatologues...).

 

Je vais maintenant m'atteler à mettre en exergue certains résultats et commentaires figurant dans cette étude conduite par Michel Vernay et ses collègues au sein de l'Unité de surveillance et d'épidémiologie nutritionnelle (Usen).

 

> Premier point : l'étude montre que les apports alimentaires quotidiens moyens en vitamine D sont de 92 UI. Une véritable misère, si l'on considère que les apports journaliers recommandés (AJR) sont fixés à 200 UI en France (et à 600 UI en Amérique du Nord !). En vérité, la vitamine D est apportée à 90 %, sinon plus, par l'exposition au soleil. Seul le reste provient de l'alimentation (poissons gras, oeufs, abats...). Pour vous donner une idée du faible impact des apports alimentaires, sachez qu'il faut un apport oral quotidien de 100 à 150 UI pendant plusieurs mois pour espérer augmenter son taux sérique de seulement 1 ng/ml. Personnellement, il m'a fallu un apport complémentaire de 150 UI par jour pour gagner 1 ng/ml ! Pour info, je rappelle que la valeur plancher est fixée à 30 ng/ml (< 30 ng/ml = déficience légère ; < 20 ng/ml = déficience marquée ; < 10 ng/ml = carence avérée).

 

> Deuxième point : l'étude met en lumière la saisonnalité de la déficience en vitamine D, davantage marquée en fin d'hiver. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 65 % d'adultes déficitaires en vitamine D entre juin et septembre... et 90 %, entre février et mai ! Pour ceux qui l'ignoreraient, au-delà de 40 à 42° N de latitude (Paris est situé à 48,50°), il n'y a pratiquement plus de synthèse cutanée de vitamine D entre les mois d'octobre et de mars inclus, soit une moitié de l'année ! D'où l'importance d'optimiser son taux sérique de vitamine D avant la saison froide. À ce titre, octobre paraît être le mois idéal pour procéder à un test sanguin afin d'évaluer ses besoins en vitamine D avant l'hiver. Taux sérique optimisé = meilleure immunité = meilleure résistance face à la grippe (des études l'ont prouvé !). Ce n'est que lorsque le taux sérique approche 40 ng/ml que l'organisme commence vraiment à faire des réserves de vitamine D.

 

> Troisième point : contrairement à ce que l'on aurait pu penser, le déficit en vitamine D ne s'observe pas prioritairement chez les personnes les plus âgées, dont la peau synthétise pourtant beaucoup moins bien la vitamine D. En effet, l'étude met en évidence qu'il y a davantage de personnes concernées par une déficience marquée et une carence avérée dans la tranche 18–29 ans que dans la tranche 55–74 ans (respectivement 45,9 % et 7,5 %, contre 41,7 et 1,9 %). Cela confirme, si besoin était, que la déficience en vitamine D affecte toutes les tranches d'âge, du nourrisson jusqu'au vieillard.

 

Pas plus tard qu'avant-hier, je suis tombé sur une étude autrichienne de fin 2011 réalisée sur un échantillon de 215 étudiantes se destinant aux métiers de la santé. Les tests sanguins pratiqués en fin d'hiver chez ces jeunes femmes résidant à une latitude d'environ 47° N, ont révélé que 89,3 % d'entre elles étaient déficitaires en vitamine D. Si jamais ce déficit perdure, elles ne manqueront pas de le transmettre à leur future progéniture, avec tous les risques que cela comporte pour la santé de ce dernier : faible poids de naissance, fragilité osseuse, affections respiratoires sévères, asthme infantile, susceptibilité plus grande aux maladies auto-immunes, notamment au diabète de type 1, etc. Dans mon livre, je n'ai pas hésité à consacrer un chapitre entier à ce problème de la transmission mère–enfant de la déficience en vitamine D.

 

> Quatrième point : les auteurs de l'étude invitent à revoir le discours habituel relatif aux dangers du soleil. Dans le but de juguler l'épidémie de déficience en vitamine D, « des pays comme l'Australie ou l'Angleterre, ont récemment adapté leurs messages de santé publique relatifs aux dangers du soleil en rappelant à la fois les risques, notamment en termes de cancer de la peau, d'une exposition excessive (ou sans protection) et les bienfaits d'une exposition raisonnable (pour la production endogène de vitamine D) ». Ils précisent aussi que « les conditions d'ensoleillement nécessaires pour la production endogène de vitamine D ne se rencontrent qu'entre les mois de juin et octobre et uniquement lorsque le soleil est au zénith ». En effet, c'est lorsque le soleil est haut dans le ciel que le rayonnement UVB est le plus intense, soit entre 10 h et 14 h GMT ou si vous préférez, entre 12 h et 16 h heure d'été. Or, la vitamine D est fabriquée par notre peau sous l'effet des rayons UVB. Le hic, c'est que les dermatologues français n'ont de cesse de déconseiller fortement l'exposition au soleil à ces heures-là...

 

Même s'il n'est absolument pas question de nier la dangerosité du soleil en cas d'expositions abusives, n'est-il pas enfin temps de sortir des discours infantilisants fondés sur la peur et de faire davantage appel à la responsabilité individuelle de chacun. Suivons l'exemple de nos amis anglais : confrontés à la progression du rachitisme dans leur pays, la position des sociétés de dermatologie a évolué au cours de l'année 2010 pour finalement rejoindre les conseils prodigués dans mon livre.

 

S'exposer au soleil même aux heures les plus chaudes de la journée ? Oui, c'est tout à fait possible, à cette seule condition que l'on respecte impérativement la règle de base formulée dans mon ouvrage : un peu, souvent, sans tomber dans le « rouge » (apparition d'une rougeur cutanée). Précisons que l'exposition au soleil ainsi définie doit bien entendu se faire sans protection solaire, sachant que les crèmes solaires empêchent la synthèse cutanée de vitamine D. Pour tout savoir sur la manière de s'exposer sans danger aux UV, je vous invite à vous reporter au chapitre 29 de mon livre.

 

> Cinquième et dernier point : les auteurs soulignent que « l'opportunité d'autres actions de santé publique (enrichissement et supplémentation en vitamine D) est également probablement à discuter ». Si vous ne vous exposez pas suffisamment au soleil durant la belle saison, n'hésitez pas à vous supplémenter en vitamine D dès octobre, à raison de 1500 à 2000 UI par jour. Procédez ainsi jusqu'au début du printemps. Vous augmenterez ainsi vos chances de conserver un taux sérique au-dessus de la valeur plancher.

 

 

Didier Le Bail

 

http://naturopathe-vincennes.sitew.com

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:50

Pour que vous vous fassiez une meilleure idée du contenu de mon livre : "Et si vous manquiez de vitamine D ?" (Ed. Mosaïque-Santé), en voici la table des matières :

 

 

Préambule

 

Ce que la vitamine D peut faire pour votre santé

 

Introduction

 

PREMIÈRE PARTIE : Considérations générales

 

1 - Historique de la vitamine D

2 - Métabolisme de la vitamine D

3 - Vitamine D et immunité

4 - Vitamine D et fertilité masculine

5 - Vitamine D et muscle

6 - Vitamine D et douleur chronique

7 - Vitamine D et longévité

8 - Vitamine D et Bioélectronique de Vincent

9 - La transmission mère-enfant de la déficience en vitamine D

 

Insolite : le lézard de montagne est un fervent partisan de la supplémentation en vitamine D

 

DEUXIÈME PARTIE : Vitamine D et maladies

 

Présentation

 

10 - L'asthme infantile

11 - L'athérosclérose

12 - L'autisme

13 - La bronchiolite

14 - Le cancer

15 - Le diabète de type 1

16 - Le diabète de type 2

17 - La grippe

18 - L'hépatite C

19 - L'hypertension artérielle

20 - La maladie de Parkinson

21 - L'ostéoporose

22 - Le psoriasis

23 - Le rachitisme

24 - La sclérose en plaques

25 - La septicémie

26 - La tuberculose

 

TROISIÈME PARTIE : Actualités de la recherche

 

Présentation

 

27 - Révélations majeures de l'année 2010

28 - Été 2010- été 2011

 

Maladies inflammatoires de la peau

Cancer

Leucémie lymphoïde chronique

Dépression

Infections du tractus urinaire

Sclérose systémique

Accident vasculaire cérébral

Sclérose en plaques

Grossesse

Grossesse et maladies parodontales

Tissu gingival

Dégénérescence maculaire liée à l'âge

Dépression post-partum

Lupus érythémateux disséminé

Déclin cognitif

 

QUATRIÈME PARTIE : Considérations pratiques

 

29 - Soleil et vitamine D

30 - Alimentation et vitamine D

31 - Les groupes à risque de déficit en vitamine D

32 - L'interprétation du test sanguin

33 - Les méthodes de dosage de la 25(OH)D

34 - Comment évaluer ses besoins ?

35 - Petite dose quotidienne ou grosse dose ponctuelle ?

36 - Vitamine D2, vitamine D3 : laquelle utiliser de préférence ?

37 - Vitamine D et végétarisme

38 - Études de cas

39 - Les effets de la supplémentation sur le taux sanguin

40 - Comment les médecins font-ils pour corriger un déficit en vitamine D ?

41 - Petit tour d'horizon des produits actuellement disponibles sur le marché

42 - Des maladies à l'origine d'une déficience en vitamine D

43 - Vitamine D et médicaments : les interactions

44 - Toxicité de la vitamine D

45 - Témoignages

 

CONCLUSION

 

MÉMENTO - Les informations pratiques à retenir

 

ANNEXES

 

Annexe 1 : Vitamine D : l'appel de David Servan-Schreiber

 

Annexe 2 : Programme Vitalité D +

 

 

VITAMINE-D---Couverture.jpg

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 11:17

 

Tout le monde sait bien qu'un médicament ne peut être efficace qu'à condition de le prendre à dose suffisante. Avec la vitamine D, c'est pareil, et cela explique d'ailleurs pourquoi certaines études cliniques visant à évaluer l'intérêt de la vitamine D pour prévenir ou influer sur le cours d'un certain nombre de maladies graves ou chroniques, produisent des résultats si différents, tantôt très décevants, tantôt très prometteurs.

 

Pour mettre ce qui suit en perspective, je rappelle que l'organisme d'un adulte en bonne santé vivant sous nos latitudes, utilise de l'ordre de 3000 à 5000 UI de vitamine D par jour. Pour les personnes déjà malades, les besoins peuvent être encore plus élevés. L'alimentation n'est à même de couvrir que 5 à 10 % de ces besoins. Il n'y a donc pas d'autre choix que de s'exposer suffisamment au soleil ou, à défaut, de se supplémenter. Sinon, c'est la déficience assurée ! D'après les recommandations récentes de grands spécialistes de la vitamine D réunis au sein de The Endocrine Society, la conservation d'un taux sérique de vitamine D supérieur à la valeur plancher (30 ng/ml) passe par une prise orale quotidienne de 1500 à 2000 UI par jour.

 

Le décor est planté. Revenons maintenant à nos chères études... aux résultats si divergents ! L'une d'elles a ainsi montré que la vitamine D ne parvenait pas à réduire le risque de cancer, alors qu'une autre, au contraire, concluait que les femmes supplémentées avait 77 % moins de risque de développer un cancer. La différence entre les deux ? Dans la première, les participants prenaient 400 UI par jour, et dans la seconde, 1000 UI par jour. Rappelez-vous : 400 UI, cela ne couvre grosso modo que le dixième des besoins journaliers en vitamine D ! Voilà pourquoi il faut toujours accueillir avec un certain recul les résultats d'études et ne pas « gober tout cru » des assertions définitives, du style : « la vitamine D est inefficace pour prévenir le cancer ». Si la vitamine D ne s'est pas montrée à la hauteur des espérances placées en elle, c'est peut-être pour la bonne et simple raison qu'elle n'a pas été administrée à DOSE EFFICACE aux volontaires de l'étude...

 

Autre illustration du même sujet avec ces études mesurant les effets de la supplémentation en vitamine D dans le domaine de la prévention des chutes chez les personnes âgées. Quand on s'est contenté de donner 200 ou 600 UI par jour, aucune réduction du risque de chute n'a été observée. Par contre, le fait de donner 700 à 1000 UI par jour s'est traduit par une diminution significative du risque (-20 %).

 

Dans les exemples cités, les doses administrés oscillaient donc entre 200 et 1000 UI par jour... alors que pour simplement s'assurer de dépasser la valeur plancher, il convient de prendre 1500 à 2000 UI par jour ! Pourquoi une telle frilosité de la part des chercheurs ? Sans doute parce que le mythe de la toxicité de la vitamine D a la vie dure. Les plus grands experts de la vitamine D s'accordent aujourd'hui pour dire qu'il n'y a pas de toxicité à craindre en dessous de 10 000 UI par jour. Le problème est que les autorités sanitaires ont deux trains de retard sur le sujet, d'où un décalage entre leurs recommandations et celle des experts les plus pointus en matière de vitamine D. Fort heureusement, la donne a commencé à changer en fin 2010. En effet, les autorités sanitaires nord-américaines ont décidé de relever à 4000 UI l'apport oral quotidien maximal en vitamine D. Cela a son importance, dans la mesure où le plus gros bataillon de chercheurs travaillant sur la vitamine D, se rencontre outre-Atlantique. Relation de cause à effet ? Toujours est-il que de plus en plus de projets d'études cliniques avec emploi de doses importantes de vitamine D sont en train de voir le jour. On ne peut que s'en réjouir, sachant qu'il faut en réalité s'approcher de la barre des 40 ng/ml pour commencer à pleinement bénéficier des effets extra-osseux de la vitamine D. Quelques exemples :

 

> Dans l'étude américaine VITAL (Vitamin D and Omega 3 Trial), on va ainsi déterminer si un apport oral quotidien de 2000 UI de vitamine D ou de 1000 mg d'oméga 3, réduit le risque de développer un cancer, une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral chez 20 000 personnes du troisième âge n'ayant jamais eu à connaître aucun de ces problèmes de santé auparavant.

 

> Dans l'étude américaine lancée par le Roswell Cancer Institute, on va mesurer l'effet thérapeutique de la vitamine D chez des patients atteints d'un cancer de la prostate. Durant 6 mois, le premier groupe recevra 4000 UI par jour ; le second, 6000 UI par jour, le troisième, 8000 UI par jour ; le quatrième, enfin, 10 000 UI par jour.

 

> Dans l'étude américaine initiée par l'University of British Columbia, on va mesurer l'effet thérapeutique de la vitamine D chez les patients souffrant d'un cancer du côlon métastasé. Sur une période de 16 mois, l'objectif va consister à supplémenter ces patients à dose suffisamment efficace pour que leur taux sérique finisse par s'établir dans la fourchette 80–100 ng/ml (pour rappel, le seuil de toxicité est fixé à 150 ng/ml). On leur administrera au moins 2000 UI par jour, mais certainement plus, vous l'imaginez bien.

 

> Dans l'étude américaine impulsée par le Children's Hospital of Philadelphia, on va évaluer l'intérêt d'une supplémentation en vitamine D chez 44 enfants, adolescents et adultes séropositifs. Dans la première partie de cette étude, d'une durée de trois mois, certains recevront 4000 UI par jour, et les autres, 7000 UI par jour.

 

> Dans une étude danoise destinée à évaluer l'intérêt de la supplémentation en vitamine D durant la grossesse pour prévenir l'asthme infantile, environ 600 femmes enceintes prendront quotidiennement 2400 UI de vitamine D à partir de la 24e semaine de grossesse et ce, jusqu'à la fin de la première semaine suivant l'accouchement.

 

> Dans une étude américaine conduite par la Columbia University, on va évaluer l'intérêt d'une supplémentation en vitamine D chez une quarantaine de femmes post-ménopausées ayant un risque élevé de développer un cancer du sein. Pendant un an, elles prendront 20 000 ou 30 000 UI par semaine, soit l'équivalent d'une prise moyenne de 2800 ou 4200 UI par jour. Au bout d'un an, divers examens permettront de mesurer les effets biologiques de la vitamine D au niveau du sein.

 

Une fois de plus, on constate que ce sont surtout nos amis américains qui jouent le rôle de précurseur en matière de recherche sur la vitamine D...

 

Ah, une dernière précision : plus la supplémentation en vitamine D est importante, plus la nécessité d'une supplémentation en magnésium s'impose. Prenons l'exemple d'une personne carencée en vitamine D. Pour remonter son taux sérique, elle va donc devoir prendre plus de 4000 UI de vitamine D par jour. Eh bien, dans ce cas, elle devra aussi veiller à prendre quotidiennement 500 mg de magnésium élémentaire. Pour tous ceux qui n'ont pas encore lu mon livre, je rappelle que toutes les enzymes qui métabolisent la vitamine D requièrent du magnésium !

 

 

Didier Le Bail

 

http://naturopathe-vincennes.sitew.com

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 07:27

Je dédicacerai mon livre : "Et si vous manquiez de vitamine D ?" (Ed. Mosaïque-Santé) le vendredi 16 mars à partir de 16h au salon Vivre Autrement (Parc Floral de Vincennes). Venez donc à ma rencontre sur le stand du magazine Rebelle-Santé (stand M6) !

 

REBELLE-SANTE---Stand-Salon.jpg

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 09:50

 

Quel étrange paradoxe : la vitamine D est le nutriment dont on manque certainement le plus, mais aussi celui qui est incontestablement le plus étudié ! Depuis 20 ans, le nombre de publications scientifiques relatives à la vitamine D n'a cessé d'augmenter. En 2010, on retrouvait l'expression vitamine D dans le titre ou le résumé d'une étude publiée sur 300 ! C'est tout bonnement considérable...

 

Depuis la sortie de mon livre « Et si vous manquiez de vitamine D ? » (Éd. Mosaïque-Santé), de nouveaux résultats d'études ont été annoncés et publiés. Je vous en ai sélectionné quelques-uns parmi les plus récents. Ils ne font bien entendu que confirmer tout ce que vous pouvez déjà trouver dans mon livre.

 

Vitamine D et fibromyalgie

 

Dans le chapitre 6 de mon ouvrage, j'indique qu'une déminéralisation douloureuse du squelette due à une carence en vitamine D n'est pas toujours repérée par les médecins. On dit alors aux patients qu'ils souffrent d'un syndrome de fatigue chronique, de fibromyalgie, d'une maladie rhumatismale, ou d'une dépression. En réalité, les médecins sont juste passés à côté de la cause première des problèmes de santé rencontrés par ces patients, à savoir un déficit profond en vitamine D.

 

Illustration nous en est apportée une nouvelle fois avec cette étude de janvier 2012 réalisée en Arabie Saoudite auprès de 30 femmes ayant reçu le diagnostic de fibromyalgie. Leur taux sérique n'atteignait même pas 5 ng/ml, révélant ainsi un état de carence sévère en vitamine D ! Presque 2/3 de ces femmes étaient voilées. Celles non-voilées portaient aussi des tenues très couvrantes. Il ne faut pas aller chercher plus loin la raison de leur carence sévère en vitamine D, alors que toutes vivent pourtant dans un pays très ensoleillé où la synthèse cutanée de vitamine D est possible tout au long de l'année. L'administration de doses élevées de vitamine D a permis d'améliorer l'état de santé de l'ensemble des femmes ayant participé à cette étude.

 

Vitamine D et cancer du sein

 

Après analyse du dossier médical de 1800 femmes soignées pour un cancer du sein, des chercheurs ont constaté que celles qui avaient les meilleurs taux sériques de vitamine D au moment du diagnostic de la maladie, développaient des tumeurs de taille plus réduite, mais aussi que celles qui avaient un taux sérique en-dessous de la valeur plancher au moment du diagnostic, étaient davantage exposées au risque de récidive.

 

Vitamine D et diabète de type 2

 

En Espagne, près de 1000 sujets ont été suivi pendant 4 ans, et il en est ressorti que l'incidence du diabète de type 2 chez les sujets ayant un taux sérique de vitamine D inférieur à 18,5 ng/ml était de 12,4 %, contre 4,7 % chez ceux ayant un taux sérique supérieur à 18,5 g/ml. Autre donnée plus qu'intéressante : aucun des sujets dont le taux sérique dépassait la valeur plancher, soit 30 ng/ml, n'a développé de diabète de type 2.

 

Vitamine D et langage

 

Une déficience en vitamine D dès la vie foetale peut avoir de fâcheuses conséquences sur la santé du jeune enfant : faible poids de naissance, fragilité osseuse, affections respiratoires sévères, asthme infantile, susceptibilité plus grandes aux maladies auto-immunes... Une étude australienne de février 2012 nous révèle que les femmes ayant de faibles taux sériques de vitamine D au cours de leur grossesse sont presque deux fois plus susceptibles d'avoir des enfants confrontés à des problèmes d'apprentissage du langage. 743 femmes ont participé à cette étude. Leur taux sérique de vitamine D a été mesuré au cours du second trimestre de grossesse. Les enfants mis au monde par ces femmes ont été régulièrement suivis de l'âge de 0 à 17 ans. Suite à des tests d'aptitude au langage réalisés chez ces enfants à l'âge de 5 et 10 ans, les chercheurs ont pu établir une corrélation entre faible taux de vitamine D durant la grossesse et difficultés accrues d'apprentissage du langage chez les enfants, une fois ceux-ci scolarisés.

 

Vitamine D, allergies alimentaires et eczéma

 

On sait déjà que plus on s'éloigne de l'équateur – et donc des zone géographiques bénéficiant du meilleur ensoleillement -, plus les cas de sclérose en plaques, de diabète de type 1, d'autisme et même de certains types de cancers, ont curieusement tendance à augmenter. Or, selon une étude de février 2012, les enfants australiens vivant le plus loin de l'équateur sont davantage susceptibles de faire de l'eczéma et des allergies alimentaires à l'arachide et à l'oeuf, comparativement à ceux vivant le plus près de l'équateur. Cette étude a été conduite auprès de 7600 enfants dans ce pays-continent où il existe une distance d'à peu près 4500 km entre le Nord du Queensland et le sud de la Tasmanie. Pour entrer un peu plus dans le détail des résultats, parmi les enfants âgés de 4 à 5 ans, ceux vivant dans la partie de l'Australie la plus éloignée de l'équateur avaient 2 fois plus de risque de faire de l'eczéma et 2,5 fois plus de risque de développer une allergie à l'arachide. Et parmi les enfants âgés de 8 à 9 ans, ceux vivant dans la partie la plus éloignée de l'équateur avaient 6 fois plus de risque de développer une allergie à l'arachide et 2 fois plus de risque de faire de l'eczéma.

 

Vitamine D et démence non-Alzheimer

 

Une étude française pour les besoins de laquelle 40 femmes octogénaires ont été suivis pendant 7 ans, a mis en évidence qu'une carence en vitamine D était un facteur annonciateur de la survenue de démences non-Alzheimer, lesquelles représentent environ 30 % des cas de démence.

 

Vitamine D et dépression

 

Après avoir suivi 12 600 personnes pendant 4 ans, des chercheurs ont conclu à une diminution significative du risque de dépression chez les personnes ayant les meilleurs taux sériques de vitamine D. Autre enseignement : le risque de tomber dans la dépression devenait plus élevé dès lors que les participants cumulaient déficit profond en vitamine D et antécédents de dépression.

 

Vitamine D et risque d'AVC

 

16 000 personnes ont été suivies pendant 5 ans. Durant ce laps de temps, 351 d'entre elles ont été victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC). L'analyse des données a montré que les personnes vivant dans des contrées largement ensoleillées – et, de ce fait, plus à même d'améliorer leur statut en vitamine D – étaient moins exposées au risque d'AVC. En revanche, chez celles dont le niveau d'exposition aux rayons solaires se situait en-dessous de la moyenne, on a observé une augmentation de 60 % du risque de faire un AVC.

 

Vitamine D et lupus

 

Le lupus érythémateux disséminé (LED) est une maladie inflammatoire chronique d'origine auto-immune. Inexplicablement, l'organisme se met à considérer le tissu conjonctif (qui sert de trame de soutien aux organes) comme un élément étranger contre lequel il doit se défendre, d'où la production d'auto-anticorps. La maladie peut provoquer de l'arthrite, une insuffisance rénale, une inflammation cardiaque et pulmonaire, des troubles hématologiques, une inflammation des vaisseaux sanguins et des anomalies du système nerveux central.

 

Il existe toute une littérature scientifique reliant le déficit en vitamine D et l'incidence de maladies auto-immunes comme le diabète de type 1, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn, la polyarthrite rhumatoïde et... le lupus érythémateux disséminé !

 

Récemment, une étude a été entreprise à Paris, à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, avec le concours de 24 patients à la fois atteints de lupus et sévèrement déficitaires en vitamine D. On leur a administré une dose de 100 000 UI de vitamine D par semaine pendant 4 semaines, puis une dose de 100 000 UI par mois pendant 6 mois, soit l'équivalent d'une dose quotidienne d'environ 4800 UI pendant 7 mois. Les chercheurs ont observé que ce traitement avait permis de stimuler l'activité des « bonnes » cellules immunitaires et de « faire revenir à la raison » certaines de celles impliquées dans la maladie. Par ailleurs, le traitement n'a occasionné aucun effet indésirable. Les résultats de cette petite étude sont très encourageants. Ils ne font que confirmer, si besoin était, les propriétés immunomodulatrices de la vitamine D.

 

 

Didier Le Bail

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 18:51

 

La presse quotidienne ou magazine véhicule certaines idées fausses au sujet de la vitamine D. Petit florilège :

 

Première idée fausse : pour obtenir de la vitamine D, il faut une prescription médicale.

 

« Le Parisien », 27/02/2012 : dans l'article « Bien se préparer au printemps », on peut lire : « certains fruits et légumes permettent de purger l'organisme des toxines accumulées l'hiver (...) Enfin, pensez à compenser le manque de vitamine D, que le soleil nous offre habituellement. Le thon en contient, comme d'autres poissons (saumon, hareng, anchois), mais cela ne suffit pas toujours. « Il existe des compléments alimentaires sur ordonnance. La prévention est faible en France, et pourtant cette vitamine est essentielle », s'inquiète Marc Schwob, chronobiologiste.

Attention toutefois à ne pas pousser la détox... jusqu'à l'intox ».

 

Marc Schwob confond spécialité pharmaceutique et complément alimentaire. Il existe en effet des spécialités pharmaceutiques pour lesquelles il faut obligatoirement une prescription médicale. Par contre, nul besoin d'ordonnance pour acheter un complément alimentaire à base de vitamine D. On peut même obtenir à l'officine une spécialité pharmaceutique telle que ZymaD 10 000 UI/ml (Novartis) sans passer par la case médecin.

 

La dernière phrase fait manifestement allusion à la toxicité de la vitamine D, qui, en réalité, est largement surfaite.

 

Deuxième idée fausse : notre peau peut fabriquer de la vitamine D toute l'année.

 

« Direct Matin », 06/02/2012 : dans l'encart « Conseil forme », on y donne « les bons réflexes pour éviter le fameux coup de fatigue au milieu de l'hiver (...) On mise sur les promenades dès qu'il y a un rayon de soleil. La lumière aide à fabriquer de la vitamine D ».

 

En réalité, il faudrait que nous résidions au sud de Los Angeles, de Rabat ou de Beyrouth pour que notre peau puisse fabriquer de la vitamine D tout au long de l'année, y compris pendant la période hivernale ! Sous nos latitudes, il n'y a pratiquement plus de synthèse cutanée de vitamine D entre les mois d'octobre et de mars inclus... soit une moitié de l'année !

 

Troisième idée fausse : les crèmes solaires n'empêchent pas la peau de fabriquer de la vitamine D.

 

« Pluriel Nature », juin/septembre 2010 : dans l'article consacré aux « bienfaits du soleil », on peut lire que « la crème solaire n'empêche pas notre peau de synthétiser de la vitamine D ». Archi faux ! Les crèmes solaires bloquent la production cutanée de vitamine D. Pour vous donner un ordre d'idée, l'utilisation d'un produit solaire avec indice de protection 30 réduit de plus de 95 % la synthèse cutanée de vitamine D !

 

 

Didier Le Bail  

 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 07:28

 

Les recherches déjà entreprises ont montré que la vitamine D avait un impact positif tant sur la fertilité masculine que féminine. Chez les hommes, la vitamine D joue un rôle important dans la spermatogenèse et la maturation des spermatozoïdes. Les hommes carencés en vitamine D ont un sperme de qualité moindre, ceci se vérifiant tant au niveau de la motilité que de la morphologie des spermatozoïdes. Chez les femmes, il apparaît que celles ayant des difficultés à concevoir un enfant ont la plupart du temps un mauvais statut en vitamine D. Une étude conduite chez des femmes en passe de subir une fécondation in vitro (FIV) a révélé que pour chaque nanogramme de vitamine D en plus dans le liquide folliculaire, la probabilité de mener la grossesse à terme était augmentée de 1 % !

 

Le Dr John Cannell, grand spécialiste américain de la vitamine D, a récemment rapporté les désagréments professionnels subis par une infirmière travaillant dans une clinique spécialisée dans les problèmes d'infertilité. Son seul tort : avoir encouragé l'emploi de la vitamine D ! Il y a cinq ans de cela, le Dr Cannell a commencé à recevoir des courriels de la part de cette infirmière convaincue des bienfaits de la vitamine D. Elle l'a ainsi informé de l'impact plus que positif de la vitamine D chez les couples fréquentant la clinique : le simple fait de leur conseiller une bonne cure de vitamine D – à raison de 5000 UI/j – s'était fréquemment traduit par une fertilité retrouvée et la venue au monde, quelques temps plus tard, de bébés éclatants de santé. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, du moins jusqu'à ce que le patron de la clinique réalise que la vitamine D lui faisait perdre de l'argent ! Aussi exige-t-il désormais de l'infirmière qu'elle cesse de recommander l'emploi de cette vitamine. C'est ça ou la porte ! Voilà ce qu'a appris le Dr Cannell dans le dernier courriel que cette infirmière lui a adressé. Une énième confirmation que c'est bel et bien le dieu Argent qui mène la danse en ce bas-monde...

 

 

Didier Le Bail 

 

http://naturopathe-vincennes.sitew.com 

 

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 17:18

 

Nous descendons d'ancêtres lointains qui vivaient en Afrique, à des latitudes proches de l'équateur, donc dans un environnement riche en vitamine D. Des migrations successives nous ont conduit à nous installer dans des régions plus tempérées, donc à des latitudes plus élevées, d'où une moindre disponibilité de la vitamine D, compensée par un éclaircissement de la peau.

 

En outre, malgré la lente évolution qui nous a conduit d'Homo abilis à Homo sapiens sapiens, nous demeurons encore génétiquement programmés pour un mode de vie de chasseur-cueilleur favorisant un contact direct et fréquent avec la lumière solaire. Au lieu de cela, nous privilégions plus que jamais un mode de vie « anti-UVB », autrement dit un mode de vie de sédentaires passant le plus clair de leurs journées enfermés dans des locaux (maisons, bureaux, magasins, cantines, restaurants...) ou des moyens de transport (automobiles, bus, trains...).

 

Compte tenu des lointaines origines africaines de la lignée humaine et de cette longue trajectoire de chasseur-cueilleur uniquement remise en cause dans les derniers 0,5 % de notre évolution, les spécialistes considèrent que la biologie humaine est programmée pour maintenir un taux sérique supérieur à 40 nanogrammes par millilitre (ng/ml). De tels niveaux ne se retrouvent plus aujourd'hui que chez des populations légèrement vêtues vivant dans des contrées ensoleillées.

 

Une étude publiée le mois dernier le confirme une nouvelle fois (Luxwolda, Br J Nutr, 2012 Jan). Les participants à cette étude, au nombre de 60, vivent en Tanzanie, soit à proximité de l'équateur. Ce sont tous des représentants de peuples premiers : peuple Masaï, peuple Hadzabe. Seuls un peu plus de 40 % d'entre eux perpétuent un mode de vie de chasseur-cueilleur, alors que les autres se sont orientés vers un mode de vie semi-nomade. Ils portent peu de vêtements et appartiennent bien entendu au phototype 6 : peau noire, cheveux noirs, peau qui ne brûle pas. Je rappelle que les personnes à la peau noire ont besoin d'un temps d'exposition aux rayons solaires en moyenne 5 à 6 fois plus long que les personnes à la peau blanche pour synthétiser la même quantité de vitamine D.

 

Après un dosage sanguin de la vitamine D, il est apparu que le sous-groupe des chasseurs-cueilleurs avait un taux sérique moyen de 44 ng/ml (avec une pointe à 68 ng/ml), et celui des semi-nomades, un taux sérique moyen de 48 ng/ml (avec une pointe à 67 ng/ml). Cela tend à montrer une fois de plus que le taux sérique moyen réellement conforme à notre biologie se situe effectivement davantage au-dessus de la barre des 40 ng/ml qu'en dessous.

 

Vous pouvez le vérifier sur vos résultats d'analyses, dans la partie « valeurs de référence » : à l'heure actuelle, le taux sérique est considéré comme « normal » dès lors qu'il atteint et dépasse 30 ng/ml. En réalité, 30 ng/ml ne représente que la valeur seuil adéquate pour la conservation d'une bonne santé osseuse. Quiconque souhaite optimiser son immunité et sa santé extra-osseuse a tout intérêt à viser la fourchette des 40 – 60 ng/ml. En effet, seul un taux sérique atteignant et dépassant les 40 ng/ml offre les meilleures garanties de conserver une bonne santé générale ou pour le moins de retarder l'apparition ou de diminuer la sévérité d'un certain nombre de pathologies infectieuses, inflammatoires, métaboliques, cardio-vasculaires, auto-immunes et dégénératives.

 

À travers cet article, vous aurez compris que je plaide en faveur d'un relèvement significatif de la valeur plancher de référence, qui gagnerait à être fixée non plus à 30, mais à 40 ng/ml. Cela étant dit, compte tenu de notre mode de vie « anti-UVB », qui fait que la grande majorité d'entre nous n'arrive même pas dépasser 30 ng/ml, il paraît par conséquent irréaliste de viser encore plus haut, sauf à se supplémenter en vitamine D à dose efficace.

 

 

Didier Le Bail

 

http://naturopathe-vincennes.sitew.com

 

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  • : La déficience en vitamine D est désormais reconnue comme une véritable pandémie. L'objectif de ce blog est de sensibiliser les internautes à l'importance de la vitamine D dans la prévention de très nombreux problèmes de santé, dont l'ostéoporose, les fractures, les cancers, les maladies cardio-vasculaires, auto-immunes et infectieuses (notamment grippe). En prime, tout un tas d'infos et conseils pratiques (groupes à risque, interprétation du test sanguin, supplémentation...).
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