Chaque année, près de 30 % des enfants de moins de 2 ans sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire des petites bronches. En cause, le virus respiratoire syncytial (VRS), actif durant la période froide, soit durant la période où les taux de vitamine D sont au plus bas. Or un manque de vitamine D peut accroître la sévérité d'une infection virale respiratoire, ceci se traduisant par une réponse inflammatoire exagérée.
Une étude récente a montré que des taux adéquats de vitamine D contribuaient à diminuer l'inflammation causée par une infection au VRS. La vitamine D produit son effet anti-inflammatoire en freinant l'activité destructrice des macrophages et en prévenant l'expression excessive de messagers pro-inflammatoires (Hansdottir, J Immunol, 2010 Jan).
En 2009, une étude réalisée dans un hôpital canadien a montré que le statut en vitamine D d'enfants atteints de bronchiolite ou de pneumonie était sensiblement différent selon la gravité de leur cas. Les enfants directement admis en soins intensifs avaient ainsi un taux sérique moyen d'environ 20 ng/ml, tandis que ceux dirigés vers le service de pédiatrie avaient un taux moyen d'environ 35 ng/ml. Selon les auteurs, ces résultats indiquent que les propriétés immunomodulatrices de la vitamine D pourraient avoir pour effet de réduire la sévérité des maladies aiguës des voies respiratoires basses (McNally, Pediatr Pulmonol, 2009 Oct).