Bonjour les amis,
À ne pas manquer dans le n° de juin 2016 du gratuit Biocontact (dispo en magasins bio) mon article sur "soleil, cancers et vitamine D" !
Dans cet article, la fin du premier paragraphe de la partie consacrée aux mélanomes a été remaniée par la rédaction de Biocontact, ce qui lui fait hélas perdre en clarté. Le mieux étant l'ennemi du bien, ils ont voulu inclure un commentaire que je leur avais fait en "off", mais qui n'était pas destiné à être publié. Donc, voici cette partie consacrée aux mélanomes dans sa version originale :
"Pour le mélanome malin, la situation est encore plus complexe. On s’accorde sur le fait qu’une série de coups de soleil dans l’enfance majore le risque d’être touché par ce cancer. Dans le même temps, on constate que les mélanomes apparaissent fréquemment à des endroits du corps n’ayant jamais été exposés au soleil ! Plus troublant : les personnes qui travaillent dans des bureaux ont plus de risque de développer un mélanome que celles travaillant à l’extérieur. De quoi interpeller, sachant que les personnes travaillant à l’intérieur reçoivent 3 à 9 fois moins de radiations solaires que celles travaillant à l’extérieur ! Et aucune preuve solide n’indique que le recours aux crèmes solaires assure une protection contre le mélanome.
La vitamine D participe en fait activement au bon fonctionnement des mélanocytes. En effet, les patients ayant un bon taux de vitamine D au moment où leur mélanome est diagnostiqué ont une tumeur moins épaisse, un moindre risque de rechute et un meilleur taux de survie globale par rapport à ceux ayant un mauvais taux de vitamine D. Pour prendre un exemple, dans une étude récente, les patients ayant le meilleur statut en vitamine D avaient un pronostic de survie nettement plus favorable (195 mois) que ceux dont le taux de vitamine D était le plus faible (80 mois).
En cas de mélanome, il est conseillé par certains chercheurs de viser un taux sanguin de vitamine D de 30 à 40 ng/ml et de s’y maintenir. On augmente ainsi ses chances de freiner la prolifération des cellules tumorales. Nous ajouterons que cette fourchette de 30 à 40 ng/ml gagne également à être visée dans le cadre d’une simple prévention primaire du cancer."