La septicémie est une infection généralisée due à la dissémination dans tout l'organisme d'un germe présent dans le sang. Le nombre de cas est de plusieurs dizaines de milliers par an, dont les deux tiers surviennent chez des patients hospitalisés. La mortalité est élevée.
Une étude américaine a mis en évidence les caractéristiques épidémiologiques de la maladie aux États-Unis :
- davantage de cas dans le nord-est du pays et beaucoup moins dans le sud-ouest, où le soleil se montre beaucoup plus généreux ;
- davantage de cas en hiver et beaucoup moins en automne ;
- davantage de cas chez les noirs américains que chez les blancs américains ;
- une augmentation rapide des cas à un âge avancé ;
- la présence de pathologies associées, dont le développement est lié au statut en vitamine D ;
- enfin, une augmentation de l'incidence de la maladie depuis le début des années 1980 (à mettre en parallèle avec le fait que les campagnes d'information relatives aux dangers de l'exposition excessive au soleil se sont multipliées depuis cette date, contribuant ainsi à dégrader le statut en vitamine D de la population).
Parmi les facteurs influençant la production cutanée de vitamine D figurent la latitude, la saison de l'année (les réserves de vitamine D sont à leur maximum au début de l'automne et à leur minimum à la fin de l'hiver), la couleur de la peau (une peau noire nécessite un temps d'exposition jusqu'à 6 fois plus long), l'âge (la peau d'une personne âgée de 70 ans synthétise 4 fois moins de vitamine D) et le recours aux produits solaires (diminution drastique, voire totale de la synthèse de vitamine D). Or, comme un fait exprès, tous ces facteurs sont présents dans la liste des caractéristiques épidémiologiques de la septicémie aux États-Unis. Ce qui conforte donc l'hypothèse des chercheurs, selon laquelle la vitamine D joue un rôle important dans la réduction du risque de septicémie, notamment à travers la stimulation de la synthèse de la cathélicidine, notre antibiotique naturel (Grant, Dermatoendocrinol, 2009).
